Turbulences

Les réformés en crise

Les deux auteurs analysent de concert la désintégration des Eglises Réformées romandes qui, malgré leur place dans cette société en perte de repères spirituels, au lieu de se placer à contre-courant, ont adopté l’esprit ambiant. Ils osent nommer même des professeurs de théologie qui ne croient plus au « christianisme » (Pierre Gisel entre autres). Ils essayent des solutions… prudentes : avec des études bibliques structurées différemment (p.286-290). Le fait de société qui tend vers une individualisation, un changement de valeurs et de pluralisation religieuse, devrait être centré par une affirmation de l’identité réformée, un renforcement du culte, des relations avec le public, la modernisation du mouvement, toutes sortes de mesures qui selon moi, passent à côté de l’essentiel : un retour sain et courageux vers la Parole de Dieu. Les auteurs proposent une vraie confession de foi mobilisante et unifiante, et pour les églises, de ne pas se borner à un soutien caritatif, mais aussi de formation des laïcs par des séminaires. Courageuse analyse de la situation, qui prévoit que, si rien n’est entrepris dans les 15 prochaines années, on verra la fin des Eglises Réformées, la génération encore fidèle des séniors ayant disparu. Mais le retour aux sources par la prière d’abord, l’étude de la Parole ensuite sont esquissés mais pas prioritaires, or, après le constat de l’état de l’Eglise Réformée, cela tomberait sous le sens !…

326 pages